mercredi 4 juillet 2012

Comment vive les poissons dans une retenue de barrage?

 
Débutée en novembre 2010, cette thèse est menée sur la retenue des Bariousses qui alimente l’usine hydroélectrique EDF de Treignac en collaboration avec l'Institut de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture (Irstea, ex Cemagref).
Cette thèse a deux objectifs principaux :
•    identifier les préférences d'habitat des principales espèces présentes,
•    étudier le comportement d'espèces cibles en lien avec les différentes variables environnementales (variation de niveau d'eau liée à la production hydroélectrique, température, période de l'année et de la journée...).
Cette étude, qui se déroule sur 3 ans,  est innovante dans la mesure où elle s'intéresse à la vie des poissons dans les retenues en amont des barrages. En effet, depuis une quinzaine d'années, EDF mène, avec différents partenaires, des études sur l'impact de la variation du niveau d'eau sur le milieu aquatique, en particulier à l'aval de ses usines hydroélectriques.
La méthode de télémétrie acoustique utilisée permet l'étude des déplacements des poissons dans la retenue. 40 hydrophones ont été placés au fond de la retenue, entre 6 et 15 m de profondeur. Ils enregistrent les positions des poissons à raison d'un signal toutes les 90 secondes.
Le marquage des poissons a débuté en mars 2012, il se poursuit jusqu'à l'été. Les espèces concernées sont le sandre, le brochet, la perche et le gardon. Après capture à la ligne et au filet, les poissons sont placés dans des bacs de stabulation ce qui permet leur repos et leur récupération. Sous anesthésie, une petite opération permet la mise en place de l'émetteur à l'intérieur de la cavité abdominale. Un marquage externe supplémentaire, accroché à la nageoire dorsale, permet l'identification par les pêcheurs. Suit un relevé précis de son sexe, de sa taille et de son poids. Un prélèvement d'écailles permettra en laboratoire de déterminer son âge. Le poisson est relâché après réveil et repos. A terme 110 poissons seront ainsi équipés d'émetteurs.
Des opérations de récupération des données contenues dans les hydrophones par des plongeurs seront réalisées d'ici fin 2012. Les données ainsi collectées seront interprétées en 2013.

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